Le patriarcat brûle sur scène.
Le patron qui t’appelle « ma belle ». Le collègue qui a tendance à t’expliquer les choses plus que nécessaire. Le prof qui plaisante sur la longueur de ta jupe. Le petit ami qui s’énerve un peu trop fort. L’inconnu qui te siffle dans la rue. Confiants, aucun n’imagine, une seule seconde, devoir faire face à une contre-attaque. Mais cela pourrait changer. Emilienne Flagothier réécrit ces histoires quotidiennes et réelles de violences faites aux femmes. Alimentant sa « Rage » pour faire face à la banalisation. Le théâtre devient le lieu politique d’une puissance d’agir transformatrice : dans la reconstitution des scènes, la taiseuse d’hier devient la femme offensive. Tour à tour, elle est l’amazone, l’émeutière, la résistante, l’insoumise, en lutte contre la domination, le sexisme ordinaire.