Une partition chorégraphique volée à des enfants de 2 à 5 ans…
Une synchronicité imparfaite mais choisie, des humains qui essayent de danser, de copier des mouvements empruntés à des enfants pour en faire une chorégraphie. Mais des adultes imitant des enfants peuvent-ils retrouver leur grâce et leur innocence ? L’enfant qui joue est un poème. Emilienne Flagothier et sa troupe de performeurs.ses partent à la recherche du mystère de cette écriture gracile et puérile, saccadée et inutile, redécouvrant les joies de l’expérimentation. Les performeurs choisis ne viennent pas du monde de la danse : façon d’approfondir encore l’écart par rapport à la norme, la nostalgie dans le mouvement, la force poétique de mouvements illogiques, pour créer un spectacle de la pure spontanéité.
Les grandes personnes ne sont pas celles qu’on croit!
Emilienne Flagothier a 29 ans. A l’INSAS, pendant ses études de théâtre, elle mettait en scène des montages de textes de Cioran, Racine, Queen, ou bien des spectacles muets. En 2019, après cette longue traversée « très intello », elle ressent la nécessité de respirer. Durant une année, elle dépose les livres et part « prendre l’air ». Un jour, se promenant au parc, voyant des enfants jouer, Émilienne se dit que c’est le plus beau et le plus touchant des spectacles. L’idée de We Should Be Dancing vient de surgir dans son esprit.
“Pour les enfants, le regard de l’autre ne les regarde pas ! »
Émilienne Flagothier, metteuse en scène
A la recherche de la spontanéité perdue
Émilienne Flagothier et sa troupe de performeurs.ses partent à la recherche du mystère de cette écriture gracile et puérile.
« Plutôt que de chorégraphier sur une histoire qui nous pousserait à réfléchir de manière complexe, nous avons travaillé – à partir des plus belles vidéos de gestes et de mouvements de très jeunes enfants – à une forme de spontanéité dépouillée, instinctive et primaire. Nous y avons intégré de la musique qui va d’un Vivaldi enjoué, à un Enio Morricone buriné et d’autres musiques plus contemporaines. Bizarrement, durant cette création, avec les performeurs, nous nous sommes sentis bien, on s’amusait beaucoup, gentiment, nous étions heureux…comme des enfants. »