La peinture peut raconter, dévoiler, inventer, révéler. Elle peut aussi mélanger les attraits, bousculer en douceur…
«Je fais de la peinture figurative avec un langage abstrait», confiait un jour Alain Lambillotte, peintre belge présent sur les fronts de l’art depuis plus d’un quart de siècle. Il a été, entre autres, professeur de dessin à l’Académie d’Uccle et a représenté notre pays à la Biennale de Paris en 1982.
Le travail de Lambillotte est très attirant, parce qu’un mystère y rôde en permanence. Mystère de l’absence suggérée, mystère d’un temps arrêté, mystère d’un espace régulièrement ouvert sur diverses perspectives. Son style bien en place doit énormément aux sensations, aux mémoires, aux impulsions, aux couleurs, aux rencontres inopinées ou régulières qui « cadrent » le sujet d’une toile particulière.
Et, comme il voyage aussi, ses architectures, ses lumières et jusqu’aux particularités de ses personnages évoluent sans cesse. Des collages interviennent parfois : ils densifient ce goût des matières et des ruptures qui dynamisent le compte-rendu.
Les mises en scène sont subtiles. Si subtiles, qu’on pénètre les toiles en se disant qu’il sera triste d’en sortir… On retrouvera Alain Lambillotte au Centre culturel d’Uccle, dans un parcours plutôt rétrospectif, où le panorama proposé couvre une bonne trentaine d’années avec une quinzaine d’œuvres récentes et une autre quinzaine d’œuvres plus anciennes partagées entre acrylique, gouache ou collage.
Vernissage de l’exposition le mercredi 22 septembre à 18h00. Début de l’exposition le jeudi 23 septembre à 12h.