Sybille M l’interview

L’exposition expliquée en 4 questions…

Dans votre parcours personnel, qu’est-ce qui a façonné votre sensibilité artistique?

En fait, je manie crayons et pinceaux depuis mon plus jeune âge et j’ai beaucoup voyagé. Énormément. En Inde, au Liban, aux États-Unis, en Mauritanie, en Chine. Ces voyages, au cœur de mon inspiration, ont nourris mon âme de rencontres, de paysages, de chocs émotionnels, culturels et colorés !

 

Au travers de cette créativité, que chercher vous à capter ?

Essentiellement, je cherche à  traduire, à réinterpréter, un ressenti en profondeur du monde. En cela, mes carnets de voyages sont de précieux outils que je réalise depuis presque 20 ans. Ces carnets sont un geste de curiosité, spontané et sans reprise, un mode d’apprivoisement du monde.

 

Artiste engagée, êtes-vous nécessairement amenée à des questionnements écologiques ?

Oui. Une inlassable fascination pour la beauté du monde, un choc face aux images de transformations désastreuses induites par l’humain marquent de plus en plus mon travail et me  poussent aujourd’hui à chercher des solutions pour mieux vivre ensemble sur cette terre. En cela, l’art est un merveilleux medium pour partager, méditer, réfléchir, s’émerveiller, ressentir: à user sans modération !

 

Lors de l’exposition, sur fond musical, vous présentez une cinquantaine de vos travaux les plus récents inspirés de la mer, du nord au sud…

Rencontrée régulièrement le long de ma route voyageuse ces deux dernières années entre la France et la Belgique, la mer du nord a attisé ma curiosité.  La série évoque de manière métaphorique les transports de nos vies ; amoureux, voyageurs, émotionnels. Pour la partie Calanques, mer du sud, c’est une plongée bleue intense dans les mers du sud baignées de soleil, à l’ombre des pins et de l’amour en été. La peinture comme un air entêtant qui fait revivre la beauté d’un moment!