Enrique Granados, l’Artiste retrouvé

Spectacle musical et littéraire

Julie Gebhart / Pablo Matías Becerra / Valeria Becerra Chapelle musicale Reine Élisabeth

Enrique Granados, l’Artiste retrouvé

Spectacle musical et littéraire

Julie Gebhart / Pablo Matías Becerra / Valeria Becerra Chapelle musicale Reine Élisabeth

“La torpille maudite n’a pas seulement anéanti l’artiste merveilleux mais toutes les œuvres qu’il nous aurait encore données, car il avait une longue carrière devant lui”, ainsi Camille Saint-Saëns déplorait-il en 1916 la disparition d’Enrique Granados, noyé à 49 ans après qu’un sous-marin allemand a torpillé le ferry au bord duquel il voyageait.

 

Son premier opéra, Goyescas, venait d’être créé à New-York et avait rencontré un immense succès, et sa disparition provoquait une indignation et une consternation internationales. C’est là que tout commence : une descendante du compositeur découvrant des extraits de journaux et de lettres de l’époque, se plonge peu à peu dans sa vie et dans son univers. Le passé ressurgit, se mêle au présent, les images de Goya prennent vie, le rêve et la réalité ne font plus qu’un. Dans ce spectacle musical, épistolaire et poétique, le pianiste, la chanteuse et la comédienne parcourent un florilège de mélodies, d’extraits des Valses poétiques, des Danses espagnoles, des Goyescas et des Scènes romantiques, en résonance avec des poèmes de Machado, Bécquer, Lorca, et des lettres de Granados et de ses contemporains. En un peu plus d’une heure, vous passerez de la fraîcheur riante à la mélancolie, au rêve, et de l’humour coquin à la douleur profonde et à la passion romantique. En espagnol (surtitré) et en français, avec la présence de la peintre Marie Chimkovitch qui créera une toile au fur et à mesure de la représentation.

 

Ce spectacle est accompagné de la sortie du cd “Granados piano music” de Pablo Matías Becerra chez Brilliant Classics. 

L’audace du bilinguisme m’a semblé à la fois tout à fait pertinente et remarquablement menée. L’habile utilisation des textes français projetés permettait de vibrer à l’unisson avec Valeria et Julie qui les disait ou les chantait en espagnol.

[…]

Et il y a des moments de joyeuse gaité, qui, comme une coupe de champagne, désaltèrent au détour d’une anecdote, celle du mari jaloux, incapable de reconnaître son épouse nue au visage caché, ou plus simplement de l’expression du bonheur.

…superbe spectacle qui, à n’en pas douter, va connaître un grand retentissement. Aussi parce qu’il sort des chemins battus en alliant avec audace les genres musicaux, l’évocation biographique, la déclamation et la peinture.

​F. de Laveleye

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