Quelque chose dans l’air
Le printemps, comme un début de vie … et la bascule probable d’un monde.
L’envie, presque honteuse, de célébrer les fleurs et la chaleur … et la torpeur face à
l’horreur, toute proche.
À Uccle et ailleurs, les initiatives fleurissent, les citoyens se démènent et aident les
Ukrainiens. Les solidarités s’organisent avec sollicitude pour accueillir les solitudes forcées.
Des réseaux se créent, des chaînes humaines se mettent en place, quelque chose se passe,
autre, neuf.
Dans le flux d’images, sur le fil continu de nos réseaux sociaux, on prend toute la mesure des
contrastes fracassants – des jonquilles et des jupes des filles aux traces sur la neige de l’exil
forcé, de la liberté de notre presse et de l’usure des censures là-bas.
Alors, avec ce souffle nouveau du printemps, on compte sur les beaux jours pour repolariser
le monde en valeurs, en chaleurs. Alors, avec cet air si doux sur la peau de nos joues, on
s’arme d’humour, on s’habille d’amour, on voit la vie en vert et on s’avance, forcément
confiants, vers des jours qu’on espère meilleurs.
Parce que l’air chaud exacerbe les sensations, parce qu’il y a des élections qui vont capter
toute l’attention de 10 000 résident(e)s d’Uccle, on en profite aussi pour remettre en
lumière nos relations de bon voisinage.
En avril, cette fois on se découvre d’un fil !
Celui des certitudes, empêtrées de turpitudes.
Cilou de Bruyn