Entre lyrisme romantique et modernité lumineuse, ce programme tisse un dialogue entre deux chefs-d’œuvre du trio avec piano.
Le programme s’ouvrira avec le Trio pour piano, violon et violoncelle en la mineur, Op. 150 d’Amy Beach (1867–1944), composé en 1938 à la MacDowell Colony. Dernière grande œuvre de musique de chambre de la compositrice américaine, ce trio réunit des éléments issus de créations antérieures — une mélodie de lied, une page pour piano et deux chants populaires inuits — que Beach tisse dans une écriture harmonique raffinée et sensible. Du lyrisme rêveur du premier mouvement à la vivacité rythmique du finale, l’œuvre offre un condensé poétique de son univers musical.
En regard, le Trio pour piano n°2 en mi bémol majeur, D.929, Op. 100 de Franz Schubert (1797–1828) déploie une ampleur presque symphonique et une émotion d’une rare intensité. Écrite dans les derniers mois de la vie du compositeur, cette partition conjugue souffle épique et tendresse intime. Son célèbre Andante con moto, d’une mélancolie lumineuse, s’impose comme l’une des pages les plus émouvantes de tout le romantisme viennois.
Deux œuvres séparées par un siècle, mais réunies par la même quête d’expression et de beauté intérieure.
Sylvia Huang (violon), Sébastien Walnier (violoncelle), Jan Michiels (piano)
Programme:
Piano Trio, Op. 150 – Amy Beach (16’)
Trio pour piano n°2 en mi bémol majeur, D.929, Op. 100 – Franz Schubert (46’)
