Christian Durand, grand explorateur, passe le témoin à son fils Vassili. Ensemble, ils reviennent sur les traces d’aventures vécues il y a plus de 40 ans, au Suriname et en Guyane française. En restituant les images tournées par son père aux populations qu’il avait côtoyées, Vassili nous fera découvrir une histoire émouvante, mais aussi les multiples facettes de cette région nichée au cœur de la forêt amazonienne.
En 1976, à vingt ans, Christian Durand se joint à une équipe d’explorateurs pour remonter le Tapanahoni, un fleuve dans la jungle du Suriname à la recherche d’une tribu oubliée, les Oyaricoulets. Deux ans plus tard, en 1978, il tourne son premier film sur cette quête. Cette aventure marque le début d’une longue carrière de reporter-cinéaste.
En juillet 1989, de retour en Guyane française, à la frontière du Suriname sur le fleuve Maroni, Christian Durand grâce à son piroguier, John DIMPAÏ, a filmé Ronnie Brunswijk, le leader des « jungles commandos », à la tête des Bushinengues, les descendants des esclaves évadés des anciennes plantations néerlandaises au 19ième siècle.
En 2023, après avoir revisité Cayenne et le littoral jusqu’à Saint-Laurent du Maroni, en compagnie de son fils Vassili, il a décidé d’aller restituer toutes ces images à Ronnie Brunswijk devenu en 2020, le Vice-Président du Suriname. Il l’a suivi pour découvrir la vie des Bushinengues de l’intérieur, partagée entre cultures traditionnelles et orpaillage. A Paramaribo, la capitale, sur le littoral, les Bushinengues côtoient aujourd’hui les populations hindoues et javanaises originaires des anciennes colonies néerlandaises.
Il a pu ainsi observer, avec son fils Vassili, les changements qu’ont pu vivre ces différentes communautés. Une histoire de transmission.
Vassili Durand
Vassili Durand est un jeune journaliste franco-russe. Il est né en 1997 à Paris, où il a fait également ses études de journalisme. Depuis toujours, avec son père, Christian Durand, lui-même réalisateur, il arpente le monde pour réaliser des films documentaires : la Russie au travers du Transsibérien, la Mongolie, la Chine. Il reprend aujourd’hui le flambeau pour partir sur les traces des premières expéditions de son père en Guyane et au Suriname, terres d’aventures qu’il vous fera découvrir.
Christian Durand
Cinéaste, licencié en ethnologie et lauréat de la Fondation de la Vocation, ainsi que grand reporter de télévision, est un passionné des Amériques. À vingt ans déjà, muni de sa caméra, il se perd en Amazonie à la recherche des tribus oubliées, pour réapparaître dans les coulisses d’Hollywood et les ghettos de Los Angeles, au contact des gangs et de la violence. Un film qui lui vaudra de prestigieuses distinctions.
Pendant cinq ans, il vit à l’écoute des États-Unis, réalise des films et étudie le cinéma à l’UCLA en tant que boursier Fullbright. De retour en France, il devient le témoin privilégié du magazine « Nomades » sur la Cinq. Éternel voyageur, ses reportages l’emmènent aux quatre coins de la planète, du sommet du Kilimandjaro en passant par les fabuleuses tribus Massaï, du fond des océans pour découvrir un galion de la Compagnie des Indes au Triangle d’Or, et à la guerre oubliée des tribus Karen. Il refait inlassablement ses valises pour partir vers de nouveaux horizons.
Pour l’information à la Cinq, il couvre le rallye Paris-Dakar, le rallye des pharaons et surtout les moments historiques des dernières décennies du XXème siècle, tels que les guerres Iran-Irak, du Golfe, celle de l’ex-Yougoslavie et la chute du mur de Berlin, suivie du démantèlement de l’empire soviétique. C’est dans ce contexte qu’il rencontrera à Paris une jeune femme russe qui deviendra la mère de ses deux enfants, Vassili et Nastassjia.
Afin de répondre aux questions de ses enfants sur le pays de leur maman, Christian Durand a tourné des films sur la Russie pendant une vingtaine d’années. Aujourd’hui, presque un demi-siècle plus tard, il est reparti en compagnie de son fils Vassili pour restituer aux populations Amérindiennes et Bushinengues les images tournées lors de ses premiers voyages en 1976, 1978 et 1989. Son premier film fut une initiation à sa vocation de cinéaste reporter d’image, qu’il a transmise à son fils, l’accompagnant lors de ce nouveau tournage. Ce fut également l’occasion de découvrir les changements du mode de vie de ces populations guyanaises et surinamiennes